Le Parc naturel et historique de l’Île-aux-Basques

Crédit photo: Yvan Bédard

Venez visiter cette île paradisiaque où l’on a rendez-vous avec l’histoire et la nature!

Le Parc naturel et historique de l’Île-aux-Basques est un joyau du patrimoine naturel du Québec. C’est un refuge d’oiseaux migrateurs que bien des ornithologues amateurs souhaitent visiter. Précieusement conservée par la Société Provancher, cette île est accessible au public, mais selon des modalités qui permettent à la faune de s’y reproduire et d’y vivre en toute tranquillité.

Territoire protégé par la Société Provancher depuis 1929, le Parc naturel et historique de l’Île-aux-Basques est un joyau situé au coeur du Saint-Laurent où s’observent les traces des occupants du passé et, selon les saisons, des centaines d’espèces d’oiseaux migrateurs.

L’Île est avant tout vouée à la conservation, tant pour les éléments naturels que pour les éléments historiques qu’elle abrite. Dans le cadre de sa mission d’éducation du public à l’histoire et aux phénomènes envoûtants de la nature, la Société rend l’île accessible à la population pendant la saison estivale. Pour conserver le cadre naturel de l’île, les visiteurs sont invités à consulter et à respecter nos règles de bonne conduite.

Veuillez prendre note que les chalets ainsi que les sentiers ne sont pas aménagés pour les personnes à mobilité réduite, de même que l’accès des quais vers les chalets.

Les visiteurs peuvent y séjourner quelques jours en louant l’un de nos chalets rustiques ou faire une excursion de quelques heures lors d’une visite guidée.

Aidez-nous à accomplir notre mission!

Votre appui permet d’assurer la pérennité et le développement des activités de la Société Provancher : mise en valeur de sites naturels d’importance, acquisition de nouveaux sites, amélioration de l’expérience sur les sites déjà protégés, inventaire d’espèces, développement et diffusion de notre expertise scientifique et de notre offre éducative. Il permet par exemple de protéger et mettre en valeur le Parc naturel et historique de l’Île-aux-Basques!  Note: Un reçu sera émis pour fins d’impôt.

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Autres détails

Le Parc naturel et historique de l’Île aux Basques est situé sur la rive sud du Saint-Laurent en face de la ville de Trois-Pistoles, à quelque deux cent cinquante kilomètres à l’est de Québec : (Latitude : 48.139241 | Longitude : -69.250431). Elle fait partie de la MRC Les Basques et Rivière-du-Loup.

Comment s’y rendre?

En empruntant la route 132 jusqu’au quai de Trois-Pistoles. Comme l’accès à l’île est strictement contrôlé, vous ne pourrez la visiter qu’en réservant un séjour sur notre site internet ou lors d’une visite guidée. Une courte traversée de quelques kilomètres en bateau vous conduira à la découverte d’un des plus beaux joyaux du fleuve Saint-Laurent. Notez qu’il est interdit de s’y rendre avec sa propre embarcation et que la traversée doit être planifiée en fonction des marée.

Horaire des traversées (sur réservation seulement)

L’horaire des traversées en bateau varie de jour en jour en fonction des marées.

Consultez l’horaire des traversées pour planifier votre séjour en chalet ou votre visite guidée au Parc naturel et historique de l’Île-aux-Basques!

Une randonnée s’impose lors de votre séjour en chalet à l’Île aux Basques! Profitez des cinq kilomètres de sentiers pédestres et observer la faune et la flore protégées de ce site enchanteur. Les personnes qui séjournent peuvent aussi faire le tour de l’île à pied sur la grève et les rochers, préférablement à marée basse. Consultez la carte des sentiers plus bas dans cette page pour voir les sentiers et accéder au lien de téléchargement de la carte en format PDF.

Grand héron (Photo: yvanbedardphotonature.com)
Grand héron (Photo: yvanbedardphotonature.com)

Le milieu biophysique

Constituée d’ardoises et de grès à son extrémité nord-est, l’île aux Basques occupe un espace d’environ 2 km de longueur, dans l’axe est-ouest, sur 0,5 km dans l’axe nord-sud. Elle présente une physiographie variée, avec un relief légèrement accidenté (altitude maximale d’environ 30 m). Les affleurements rocheux forment une ceinture continue autour de l’île, interrompue à plusieurs endroits par des grèves de galets et de sable. Les sols, généralement très minces, sont surtout constitués de sable et de matière organique. Plus de la moitié du paysage insulaire consiste en des boisés à caractère nettement boréal avec, comme espèces d’arbres dominantes, le sapin baumier, l’épinette blanche et le bouleau à papier.

La flore vasculaire

Malgré ses petites dimensions, l’île aux Basques est le refuge d’un nombre important de plantes vasculaires, soit 336 taxons répartis en 58 familles. Les quatre familles qui comptent le plus grand nombre de taxons sont les Graminées, les Cypéracées, les Rosacées et les Composées. La flore de l’île compte 47 plantes dont la présence est associée au rivage maritime. Parmi celles-ci, les plus spectaculaires sont le seigle de mer (Elymus mollis), l’iris à pétales aigus (Iris setosa), la salicorne (Salicorna europaea), le pois de mer (Lathyrus japonicus), le persil de mer (Ligusticum scothicum), le plantain maritime (Plantago maritima), la mertensia maritime (Mertensia maritima) et, enfin, le roi des champs (Senecio pseudoarnica). En raison des conditions climatiques rigoureuses et de l’exposition de l’île aux vents violents du large, la flore de l’île est marquée du sceau de la nordicité et se traduit par la présence de 14 plantes arctiques.

La flore mycologique

Les connaissances actuelles de la flore mycologique de l’île aux Basques permettent d’affirmer qu’elle est abondante, riche et variée. Sous les conifères, une vingtaine d’espèces de cortinaires ont été répertoriées, tandis que les milieux les moins pourvus en arbres sont parsemés d’amanites et de bolets, ces derniers se trouvant en milieu plus boisé. Deux espèces de champignons toxiques se rencontrent fréquemment, le paxille enroulé (Paxillus involutus) incorrectement appelé chanterelle brune, et le scléroderme vulgaire ou scléroderme orangé (Scleroderma aurantium). Les espèces lignivores abondent dans l’île. Les chablis offrent un vaste milieu de croissance aux espèces saprophytes; les souches et les troncs d’arbres au sol en sont couverts. Apparentée à celle des régions forestières, cette flore se caractérise par la présence d’espèces rencontrées à l’île d’Anticosti et sur la Côte-Nord.

L’avifaune

Peu d’espèces de vertébrés, mis à part les oiseaux, habitent l’île. L’accès au site par les mammifères ou les reptiles est limité puisqu’un pont de glace ne raccorde l’île à la terre ferme que quelques jours par année.

Avec 229 espèces d’oiseaux observées à ce jour, l’île aux Basques jouit d’une solide réputation parmi les sites d’observation ornithologiques québécois. Les espèces aquatiques et les espèces terrestres regroupent une centaine d’espèces chacune.

Les oiseaux aquatiques

Parmi les espèces aquatiques, cinq peuvent être observées quotidiennement de mai à octobre. Ce sont les espèces nicheuses les plus communes de la région : le cormoran à aigrettes (Phalacrocorax auritus), le grand héron (Ardea herodias), l’eider à duvet (Somateria mollissima), le goéland argenté (Larus argentatus) et le goéland marin (Larus marinus). Toutefois, lors de la migration printanière, près d’une centaine d’espèces s’ajoutent à la dizaine d’espèces nicheuses qui fréquentent les abords de l’île. Le plongeon huard (Gavia immer), le plongeon catmarin (Gavia stellata), la bernache cravant (Branta bernicla), la macreuse à front blanc (Melanitta perspicillata), la macreuse noire (Melanitta nigra), le harle huppé (Mergus serrator), le garrot d’Islande (Bucephala islandica), le goéland à bec cerclé (Larus delawarensis) et le guillemot à miroir (Cepphus grylle) comptent parmi les plus abondantes. L’île accueille aussi quatre espèces d’oiseaux aquatiques non coloniaux en période de reproduction. Le canard noir (Anas rubripes), le pluvier kildir (Charadrius vociferus) et le chevalier grivelé (Actitis macularius) nichent à l’île chaque année. L’espèce la plus spectaculaire est le balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) qui a niché sur l’île régulièrement durant une trentaine d’année. Certaines espèces rares dans l’estuaire du Saint-Laurent sont observées régulièrement au pourtour de l’île, notamment le grèbe jougris (Podiceps grisegena), le fou de Bassan (Morus bassanus) et l’eider à tête grise (Somateria spectabilis).

Les oiseaux terrestres

À l’opposé des espèces aquatiques, la majorité des espèces terrestres qui fréquentent l’île aux Basques y sont aussi nicheuses. Facilement reconnaissable à son chant sifflé mélodieux et sonore, le bruant fauve (Passerella iliaca) est considéré comme la coqueluche de l’île. Les boisés de conifères plus denses du nord-est de l’île abritent plusieurs espèces de passereaux. Des mésanges, des sittelles, des troglodytes et des roitelets font aussi la joie des observateurs.

Les mammifères

Habituellement, les mammifères terrestres se limitent au campagnol des champs (Microtus pennsylvanicus), au lièvre d’Amérique (Lepus americanus) et, certaines années, au renard roux (Vulpes vulpes), au rat musqué (Ondatra zibethicus) et au castor (Castor canadensis). Mais depuis quelques années, des orignaux (Alces alces), toutes des femelles, ont traversé à l’Île et on peut les apercevoir régulièrement, parfois de très proche.  Quatre espèces de chauves-souris ont été répertoriées en 2009. Les mammifères marins émerveillent, touchent et émeuvent. Sur la vingtaine d’espèces observées dans les eaux de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent, seules deux espèces y résident à l’année : il s’agit du béluga (Delphinapterus leucas) et du phoque commun (Phoca vitulina). Toutes les autres espèces sont dites saisonnières. Même si les îles aux Basques et Razades ne sont pas situées dans une zone très fréquentée par les cétacés et les pinnipèdes, on peut y observer deux espèces de pinnipèdes, le phoque commun (Phoca vitulina) et le phoque gris (Halichoerus grypus), deux espèces d’odontocètes (cétacés à dents), le marsouin commun (Phocoena phocoena) et le béluga, ainsi qu’une espèce de mysticètes (cétacés à fanons), le petit rorqual (Balaenoptera acutorostrata). Occasionnellement, des cerfs nous font l’honneur de leur visites.

Pour lire le plan de conservation élaboré en 2022 , cliquez ici.

L’île doit son nom aux hardis pêcheurs basques qui venaient chasser le phoque, le marsouin et la baleine dans l’estuaire du Saint-Laurent et y faire la traite avec les Amérindiens. Entre les années 1580 et 1630, ils aménagèrent plusieurs fourneaux sur l’île pour faire fondre la graisse des mammifères marins dont les Européens se servaient à l’époque pour s’éclairer.

Au cours des années 1990, cinq séries de fouilles archéologiques ont été entreprises avec la mise en chantier de plusieurs sites dont ceux de l’anse à la Baleine à l’est de l’île et celui, à l’ouest, du Pré de la Vielle Maison. Ces travaux ont conduit à la mise à jour d’un four avec dallage, à la découverte de l’emplacement d’une fonderie et au dégagement de poteries en terre cuite dont un vase de tradition iroquoïenne, ce qui confirme la présence des Amérindiens bien avant celle des Basques. Trois fours sont encore visibles sur l’île et ont été mis en valeur pour le bénéfice des visiteurs.

L’île a acquis le statut de refuge d’oiseaux migrateurs le 6 avril 1927. Elle a été acquise par la Société Provancher en 1929. Elle a reçu le statut de Lieu historique national le 5 juillet 2001 et celui de Réserve naturelle le 31 août 2005

L’île aux Basques est intimement liée à la vie de la Société Provancher. Pour souligner son 75e anniversaire, celle-ci a publié un livre ayant comme objet ce milieu naturel qu’elle protège jalousement depuis qu’elle en a fait l’acquisition en 1929.

À cette fin, une équipe de rédaction a été constituée, formée exclusivement de membres de la Société. Naturalistes, botanistes, ornithologues, archéologues et historiens ont accepté avec empressement de faire connaître à un plus vaste public l’histoire de cette île, d’en faire valoir ses aspects naturels, d’en présenter les structures d’accueil, sans oublier, bien sûr, l’histoire même de la Société Provancher.

Et c’est avec amour et passion que toutes ces personnes ont consacré de nombreuses heures à la réalisation de cet ouvrage. Elles sont un bel exemple de ce bénévolat efficace et dévoué grâce auquel des organismes comme la Société Provancher peuvent survivre et rayonner dans leur milieu.

Dans ce livre écrit en collaboration, les auteurs se plaisent à présenter les multiples attraits naturels et scientifiques de cette « île magique », en les accompagnant de magnifiques images en couleur.

Ainsi, Robert Ledoux évoque les 570 millions d’années de l’histoire géologique de l’île. Le volet botanique est couvert par les articles de Jean Gagnon sur la végétation et de Robert Gauthier et Michelle Garneau sur la flore vasculaire de l’île, tandis que la flore mycologique y est étudiée par Maurice Thibault.

L’ornithologie et les oiseaux de ce sanctuaire font l’objet des articles de Raymond Cayouette et de Marcel Darveau. La grande variété, et parfois piquante, des insectes y est décrite par Jean-Marie Perron. Les mammifères marins de la région y sont répertoriés par Steve Baker.

Mais l’île est aussi une pièce importante de notre patrimoine dans la mesure où elle est un des premiers lieux de rencontre entre les Européens, en l’occurrence les pêcheurs basques, et les Amérindiens comme le montre l’article de Laurier Turgeon intitulé L’île aux Basques, microcosme de notre histoire, tandis qu’André Desmartis rappelle qui étaient ces Basques.

La région est riche en toponymes évocateurs recensés et décrits par J.C. Raymond Rioux. Pour terminer Michel Lepage nous parle des opérations de conservation menées sur les îles Razades toutes proches et également propriétés de la Société Provancher, tandis qu’André Beaulieu retrace l’histoire de la Société Provancher.

Ces articles de scientifiques connus, écrits avec un souci certain de vulgarisation, permettent de cerner dans sa diversité le caractère original de ce milieu en quelque 264 pages, ornées de 212 illustrations, dont 152 en couleur. Il intéressera les éducateurs, les biologistes amateurs ou professionnels, mais aussi tous ceux qui ont eu la chance de séjourner sur l’île, des séjours dont la plupart gardent un souvenir enchanteur.

« Un livre fascinant par la richesse du regard et la perspective, qui allie conservation du patrimoine et de l’environnement… Documenté et exhaustif, un livre de référence dont le vernis scientifique n’éteint pas l’intérêt. » Louis-Gilles Francoeur, Le Devoir.

Puisse ce livre inviter le lecteur à séjourner dans le Parc naturel et historique de l’Île-aux-Basques, un lieu de ressourcement, d’histoire et de vie. C’est avec fierté que la Société Provancher l’offre au public au prix de 10$ seulement sur le bateau Léon-Provancher menant à l’Île aux Basques. Payable en argent comptant ou par carte de crédit.

Carte du Parc naturel et historique de l’Île-aux-Basques. Juillet 2022.

Cliquez ici pour télécharger la carte en format PDF géoréférencé utilisable avec l’application gratuite Avenza Maps. Vous pourrez alors suivre vos déplacements sur la carte, ajouter des épingles, mesurer des distances, etc.

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