Le Naturaliste canadien en format électronique
Dans un article récent, le conseil d’administration de la Société Provancher informait les lecteurs du Naturaliste canadien que le volume 144, no 1, de la revue paraîtra en mars 2020 et que la revue ne sera dorénavant disponible qu’en format électronique.
Dans le présent article, nous aimerions faire un rappel des éléments ayant mené à la décision de cesser la publication en format papier.
Une décision inévitable
Comme tous les médias traditionnels, le Naturaliste canadien a subi un déclin continu du nombre de lecteurs utilisant le support papier. Lors de la prise en charge de la revue par la Société Provancher en 1994, chaque numéro était imprimé à raison de 1 200 exemplaires. Le maximum a été atteint en 2002 avec le numéro thématique sur la forêt boréale, imprimé à 1 500 exemplaires. Par la suite, le déclin du tirage papier a été constant, si bien qu’en 2019, seulement 170 personnes et organismes désiraient obtenir la copie papier.
Pour mieux répondre aux attentes de ses lecteurs — lesquels ont de plus en plus familiers avec les supports électroniques — et étendre la disponibilité de la revue à l’international, l’équipe éditoriale du Naturaliste canadien a décidé, en 2012, de produire aussi une version électronique distribuée via la plateforme Érudit. Cette décision a porté fruit. On a noté une croissance rapide et continue du nombre de lecteurs sur Internet, comme l’indique le tableau suivant:
Année | Visiteurs | Visites | Pages | |
---|---|---|---|---|
2012 | 1 717 | 2 274 | 8 966 | 313 |
2013 | 3550 | 6141 | 22 012 | 842 |
2014 | 4 974 | 8 796 | 32 832 | 3 210 |
2015 | 7 233 | 15 487 | 29 147 | 5 755 |
2016 | 9 473 | 27 856 | 49 774 | 10 275 |
2017 | 9 264 | 29 843 | 75 902 | 11 037 |
2018 | 14 941 | 55 180 | 114 828 | 18 468 |
2019 | 18 889 | 43 884 | 76 626 | 30 734 |
*Au 1er décembre 2019
Notons de plus que les coûts d’impression et des envois postaux étaient de plus en plus difficiles à justifier, compte tenu du nombre limité de lecteurs sur papier. Finalement, la production du format papier imposait des contraintes au calendrier de travail, avec des dates de tombée strictes et des délais de production plus longs.
Souplesse, agilité et économies du format électronique
La production d’une revue en format électronique comporte plusieurs avantages, tant pour l’équipe de production que pour les auteurs qui contribuent au contenu. Il permet d’avoir un calendrier de production plus souple et comportant moins de goulots d’étranglement pour l’équipe de rédaction. Les articles, une fois acceptés à l’issue de la révision scientifique par les pairs, sont diffusés plus rapidement. Également, le format électronique est plus flexible quant au nombre d’articles par numéro. De plus, il facilite l’intégration de dossiers thématiques (3-5 articles) aux numéros réguliers et permet la production occasionnelle de numéros thématiques. Tous ces éléments favorisent la réduction des efforts requis pour la production de la revue. De surcroît, les coûts sont réduits, principalement par l’élimination de ceux reliés à l’impression et à l’envoi postal.
Stratégie à plus long terme
L’équipe éditoriale du Naturaliste canadien entend capitaliser sur les avantages de la diffusion électronique afin de bien positionner la revue comme un canal attrayant et incontournable pour les auteurs qui souhaitent diffuser, en français, des connaissances scientifiques en sciences naturelles et en environnement portant sur des sujets nord-américains. L’équipe cherche également à maximiser le rayonnement des articles auprès de la population, répondant ainsi à la mission de la Société Provancher de diffuser les connaissances en sciences naturelles.
Société Provancher