Visite aux Îles Razade

Les gardiens de l’île aux Basques, d’hier à aujourd’hui – partie 5 : 2003 à 2005

Chronique sur l’histoire des gardiens de l’île aux Basques

La Société Provancher profite de son centenaire pour souligner l’apport de certains de ses plus importants contributeurs. Parmi ceux-ci, les gardiens de l’île aux Basques méritent une attention particulière. Pour souligner leur contribution, au cours de l’année 2019, nous publierons dans notre infolettre, sous forme de chronique, une série d’articles relatant les mémoires du gardien actuel, M. Jean-Pierre Rioux.

En plus des gardiens qu’il a côtoyés, M. Rioux nous décrira aussi les bateaux qu’ils ont eus pour faire la traversée à l’île. Toutefois, la mémoire étant ce qu’elle est, il insistera davantage sur le dernier demi-siècle.

Une vingt-neuvième année de service!

Par cette série d’articles, nous désirons aussi souligner l’importante contribution de monsieur Jean-Pierre Rioux qui entame, en 2019, sa vingt-neuvième année comme gardien de l’île aux Basques.

Merci capitaine Rioux!

Centenaire de la Société Provancher. Cent ans d'engagement pour la nature
Cent ans d’engagement pour la nature.
M. Jean-Pierre Rioux, capitaine et gardien de l'île aux Basques depuis 1991. Photo : Info-Dimanche.
M. Jean-Pierre Rioux, capitaine et gardien de l’île aux Basques depuis 1991. Photo : Info-Dimanche.
Centenaire de la Société Provancher. Cent ans d'engagement pour la nature
Cent ans d’engagement pour la nature.
M. Jean-Pierre Rioux, capitaine et gardien de l'île aux Basques depuis 1991. Photo : Info-Dimanche.
M. Jean-Pierre Rioux, capitaine et gardien de l’île aux Basques depuis 1991. Photo : Info-Dimanche.

Les gardiens de l’île aux Basques, cinquième partie, 2003-2005

Dans cette cinquième chronique sur les gardiens de l’île aux Basques, notre gardien actuel, M. Jean-Pierre Rioux,

nous parle de l’acquisition du Provancher, par la Société Provancher en 2005.

Un nouveau bateau pour la Société Provancher (premier volet)

De mémoire, c’est en 2003 que j’ai commencé à sensibiliser le Conseil d’administration de la Société Provancher — par la voix de leur président à l’époque, monsieur J.C. Raymond Rioux — à réfléchir sur une solution de rechange pour le remplacement du Jean-Philippe. Car tôt ou tard, ce bateau ne pourrait plus rencontrer les normes de la Commission des Transports du Québec (CTQ) et de Transports Canada, encadrant la sécurité des navires à passagers. De plus, les exigences de la compagnie d’assurances assurant le bateau se faisaient elles aussi de plus en plus contraignantes.

La réflexion commence!

Il faut se rappeler que depuis que la Société Provancher est propriétaire de l’île aux Basques, les gardiens avaient leur propre bateau. Sans trop me tromper, je ne crois pas qu’ils détenaient une couverture en assurance responsabilité. Ce n’était pas dans les mœurs à l’époque. Par conséquent, les gardiens qui se sont succédé assumaient le risque de leurs gestes. Moi non plus, qui suis entré en fonction en 1991, je ne possédais pas de couverture de risques assurés. En effet, à cette époque, il n’était pas nécessaire d’avoir une police d’assurance pour la responsabilité civile, ni permis de compétence pour opérer un bateau à passagers de 12 personnes et encore moins un permis de la CTQ. De plus, Transports Canada ne faisait même pas d’inspection de mes navires. Toutefois, les gardiens avaient bien servi les membres de la Société Provancher au cours de sept décennies en demeurant sécuritaires et en observant la principale loi qui est de ne jamais se mesurer à la mer… lorsqu’elle est déchaînée. Ils n’oubliaient pas non plus que le bateau n’était pas téléguidé et qu’on était aussi à bord!

Les contraintes de navigation de plus en plus exigeantes

C’est au début des années 2000 que l’obligation d’avoir un permis de la CTQ est devenue une obligation. Cet organisme délivrait un permis pour le transport de passagers si le bateau était conforme aux exigences de Transports Canada et qu’il était couvert par une police d’assurance civile d’au moins de un million de dollars. Vers 2008, il y a eu aussi obligation d’avoir un permis de capitaine en eaux secondaires avec des restrictions pour pouvoir piloter un bateau de 5 tonneaux et moins, avec un maximum de 12 passagers.

Par conséquent, toutes ces nouvelles obligations militaient pour l’acquisition d’un nouveau bateau par la Société Provancher. L’idée a fait son chemin et mon voisin de quai à la marina, M. Jean-Louis Bérubé, qui exploitait son entreprise d’observation des baleines avait aussi une entreprise de construction de bateaux à Saint-Roch-des-Aulnaies. Il me fit une proposition de construction de bateau à remettre aux membres du Comité d’acquisition d’un nouveau bateau de la Société Provancher, le 23 octobre 2003.

Notre capitaine, Jean-Pierre Rioux en proue de notre bateau. Photo: Jean-Luc Desgranges
Notre capitaine, Jean-Pierre Rioux en proue de notre bateau. Photo: Jean-Luc Desgranges
Le Léon-Provancher, Bateau de la Société Provancher. Photo: Jean-Pierre Rioux
Le Léon-Provancher, Bateau de la Société Provancher. Photo: Jean-Pierre Rioux
Le Petit Lièvre, l'un des bateaux de Duvetnorr
Le Petit Lièvre. Photo: Duvetnor.com
Le projet se contrétise

Le 26 janvier 2004, j’ai transmis par télécopie à M. Jean Fortin, responsable du Comité, une page du catalogue de Boulet & Lemelin représentant un modèle de bateau ressemblant à ce qui pourrait être le bateau de la Société Provancher. C’était un modèle Lifetimer semblable au bateau Le petit Lièvre de Duvetnor. Le 22 juillet 2004, Boulet & Lemelin a proposé de fournir un bateau à la Société Provancher pour la somme de 210 833 $.

Ce dossier fit son « petit bonhomme de chemin » et fut repris par M. Éric-Yves Harvey, membre du Conseil d’administration de la Société Provancher, qui avait alors hérité du dossier. La Société semblait alors prioriser un devis fait par un spécialiste du domaine maritime. Elle lui en a donné tous les éléments particuliers de la navette entre Trois-Pistoles et l’île aux Basques. Depuis que la CTQ exigeait une inspection des navires, c’était le propriétaire des navires qui assumait la responsabilité de trouver une personne compétente reconnue pour le faire, et ce, à ses frais. Ainsi naîtra le Léon Provancher!

Jean-Pierre Rioux

Photo à la une: Jean-Pierre Rioux

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