Le confinement actif au temps du coronavirus

Le confinement actif! Ça vous dit quelque chose? Bien que le mot confinement évoque l’obligation de demeurer « chez soi », il ne signifie pas toutefois d’être inactif. Et ce n’est pas le confinement relié à la pandémie de coronavirus qui arrête les bénévoles de la Société Provancher pour autant. Certains le transforment ainsi en « confinement actif ». Nous vous présentons ici le témoignage d’un membre, administrateur et ex-président de la Société Provancher qui a trouvé une activité à sa mesure.

En cette semaine de l’action bénévole 2020, c’est avec plaisir que nous partageons le témoignage de Michel Lepage, qui profite de cette période de confinement obligé pour travailler le bois. Michel construit des infrastructures dont nous profiterons bientôt sur nos territoires. En mai dernier, lors de la soirée-reconnaissance annuelle des bénévoles de la Société Provancher, nous avons souligné son implication en tant que bénévole émérite.

Témoignage de Michel Lepage

J’ai profité de la crise du Covid-19 pour réaliser un projet que je reportais depuis 5 ans : celui de construire quatre bancs rustiques pour les visiteurs de nos réserves naturelles.

J’ai toujours aimé alterner des activités plutôt intellectuelles avec des activités manuelles. Déjà en 2012, j’avais fabriqué trois bancs en cèdre (thuya occidental) à partir d’un modèle que j’avais aperçu au Parc national du Bic. J’avais alors choisi le cèdre en raison de sa résistance à la pourriture qui est supérieure celle des autres essences forestières du Québec. René Lesage, un de mes amis, possédait une terre à bois dans la région de Portneuf ainsi qu’un moulin à scie portatif. Il m’avait fourni gratuitement le bois nécessaire à la fabrication de trois bancs dont deux ont été installés en 2013 à l’île aux Basques et un à Neuville, à la Réserve naturelle du Marais-Léon-Provancher.

Le bricolage : une passion!

Au printemps 2014, je lui ai commandé du bois pour fabriquer quatre autres bancs, bois que j’ai mis à sécher pour au moins une année. Mais le bois a séché durant cinq ans… Risquant de perdre ce beau bois, j’en ai fait un premier débitage l’automne dernier et remisé les pièces dans mon garage. Et l’hiver est arrivé! Puis le confinement relié à la pandémie du Covid-19. Je n’avais donc plus d’excuse pour ne pas me lancer dans une bonne session de bricolage. Par conséquent, je me suis mis  à ces activités : dégauchissage des planches, rabotage et taille aux dimensions souhaitées, assemblage et sablage. Chaque pièce de bois a été collée avec une colle extérieure et vissée. Un produit anti-pourriture a été appliqué sur les pattes des bancs.

Et pourquoi ne pas allonger la liste!

J’ai aussi profité de ce confinement actif pour réaliser six dispositifs anti-prédateurs qui seront installés pour protéger certains nichoirs d’hirondelles installés dans la Réserve naturelle du Marais-Léon-Provancher.

Comme bénévole, avoir réalisé ces quelques travaux est très gratifiant, car les résultats sont concrets. Avoir l’impression d’avoir accompli quelque chose d’utile est aussi une forme de récompense.

Michel Lepage, membre, bénévole et administrateur à la Société Provancher

Société Provancher

Photo à la une : Yvan Bédard

Michel Lepage, travaillant dans son atelier, lors de la période du confinement actif imposé par la pandémie de coronavirus en 2020. Michel Lepage, ébéniste amateur, dans son atelier. Fabrication de cylindres anti-prédateurs pour les nichoirs d’hirondelles. Photo : Michel Lepage.
Michel Lepage, ébéniste amateur, dans son atelier. Fabrication de cylindres anti-prédateurs pour les nichoirs d’hirondelles. Photo : Michel Lepage.
Lors de la pandémie du coronavirus de 2020, Michel Lepage a fait du confinement actif. Il a construit des bancs en cèdre destinés à la Réserve naturelle du Marais-Léon-Provancher ou au Parc naturel et historique de l'Île aux Basques. Photo : Michel Lepage.
Michel Lepage, ébéniste amateur, met la dernière touche à un banc en cèdre par sablage. Photo : Michel Lepage.